"N'as-tu jamais compris mes regards sarcastiques,
Toute cette panoplie de tics énigmatiques ?
Ne vois-tu pas le sens des injures délicates,
Des coups d’œil furtifs que tu passes à la trappe ?
Cette valse qui entraine nos maux à la chaîne.
Qui affuble nos noms de doux et fins surnoms.
Quand ta grammaire draine cette fiévreuse scène,
Je veux traduire ta haine par d'innombrables je t'aime.
As-tu déjà songé à l'autre utilité
De nos lèvres imbibées des passions refoulées ?
Quel goût pourraient avoir nos baisers ennemis ?
Jusqu'où pourraient voguer nos rivaux corps réunis ?
Cette valse qui entraine nos mots à la chaîne.
Qui affuble nos noms de doux et fins surnoms.
Quand ta grammaire draine cette fiévreuse scène,
Je veux traduire ta haine par d'innombrables je t'aime."